Tunisie, la transition bloquée

La Tunisie commémore cette année le dixième anniversaire de ce qu'il a été convenu d'appeler la Révolution, ou pour utiliser un terme moins grandiloquent la Transition Démocratique. Sur des années, on s'est félicité d'une réussite exemplaire, au point de susciter des débats pour savoir si la Tunisie est une véritable "exception" ou un pays "singulier". L'optimise étant de mise, les quelques ratés sont mis sur le compte d'un parcours tout naturellement semé d'embuches. Malheureusement, tout porte à croire que la révolution ne fait plus rêver. On le voit dans la manière de rendre compte de la "désillusion", du "désarroi", de la "frustration" et de la "déception" des tunisiens et des observateurs internationaux. Ces qualificatifs dénotent d'un état d'esprit, mais ne disent rien de la nature de la décennie que nous venons de vivre.

La transition a t-elle réalisé ses objectifs ? A t-elle débouché sur une démocratie dite consolidée ? Ou bien, à l'inverse, a t-elle accouché d'un système inédit ? Mais alors lequel ?

Ce sont les questions auxquelles se sont proposés de répondre les rédacteurs de ce livre "Tunisie la transition bloquée" de l'Observatoire Tunisien de la Transition Démocratique (OTTTD), réalisé sous la supervision de M. Hamadi Redissi, M. Mustapha El Haddad, Mme. Asma Nouira, et M. Hafedh Chékir, en partenariat avec la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) Tunisie.

Avec une participation de Sarah Ben Néfissa, Directrice de recherche IRD à l'UMR D&S avec l'article suivant :

Sarah Ben Néfissa & Jallel Saada  :"Affaiblissement de l’Etat et solidité du Tandhim : les particularités idéologiques et organisationnelles d’Ennahdha entre l’islamisme universel et le nationalisme stato-centré"